Les radios de proximité invitées à communiquer sur les actions de la ZLECAf

Du 29 au 30 juillet 2025, plus d'une dizaine de radios de
proximité de Côte d'Ivoire, membres de l'Union des Radios de Proximité de Côte
d'Ivoire (URPCI) ont participé aux côtés d'autres journalistes et blogueurs, à
un atelier de formation organisé par la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf) à Noom Hôtel au Plateau.
Cet atelier de formation avait pour objectif principal
d'améliorer la compréhension des journalistes professionnels et des blogueurs
sur l'accord de la ZLECAf afin de relayer avec clarté et précision les enjeux
et les avancées de cette structure.
Durant ces deux journées de formation sur la ZLECAf tant
interactive, plusieurs thématiques ont été abordées.
Déjà, pour la première journée, mardi 29 juillet 2025, les
participants ont appris sur les généralités de la ZLECAf. À savoir sur
l'historique, les objectifs, les opportunités et les défis de la ZLECAf.
Ensuite sur les contenus de l'accord cadre, protocoles et annexes, le schéma de
démantèlement tarifaire.
Mme Bamba Matiéni, responsable programme à la ZLECAf et M.
Yao Matthieu (Agent projet à la ZLECAf), ont assuré cette première
partie.
Prenant la parole en premier, Mme Bamba, a fait entendre que
la ZLECAf est devenue opérationnelle au niveau continental que depuis le 1er
janvier 2021 qui sonne le début des échanges. Et de préciser que l'année 2019
est le début de ratification des états partis. Elle a souligné aussi que sont
signataires, 54 états membres, mais 49 états l'ont ratifié.
Ensuite, a-t-elle partagé des connaissances sur le cadre
général du libre-échange continentale africaine.
Ces échanges ont permis aux participants de savoir ce que
sait que la zone de libre-échange continentale africaine, le contenu de
l'accord avec quelques protocoles et annexes. Les objectifs de cet accord, en
plus des défis auxquels ces accords exposent plus ou moins les opérateurs
économiques.
Elle a également partagé des informations sur le schéma de
démantèlement tarifaire en mettant en évidence trois (3) catégories que sont :
les produits non sensibles, les produits sensibles et les produits exclus.
À partir d'un processus linéaire, Mme Bamba a expliqué
le schéma de démantèlement dégressif.
Aussi, l'accent a-t-il été mis sur les outils de
l'opérationnalisation de l'accord portant Zone libre échange continentale
africaine. Au nombre de ces outils, nos experts de la ZLECAf ont parlé de la
plateforme de résolution des barrières non tarifaires. Cette plateforme qui
permet de formuler une plainte, une fois que la personne se trouve à un
corridor douanier. En effet, quand une personne rencontre des difficultés, la
personne peut formuler une plainte et la plainte sera prise en charge et
traitée.
À côté de la plateforme des résolutions des barrières non
tarifaires, elle a informé sur des notions. Il s'agit du pax, système
panafricain de paiement de règlement, qui est d'ailleurs un outil destiné à
résoudre les difficultés d'ordre monétaire que pourraient rencontrer les
opérateurs économiques dans le cadre de leurs activités.
Cet outil qui vient résoudre les difficultés de
convertibilité entre les différentes monnaies. En plus du pax, il a été
question des notions de règles d'origine essentielles pour comprendre le
mécanisme du commerce transfrontalier relevant du cas général qu'est la ZLECAf.
Pour comprendre cette notion, il faut retenir que dans le
cadre de la ZLECAf, les produits qui vont faire l'objet d'échange, ce sont des
produits qui doivent être originels. Et qu'attendre par produit originel ?
Selon, Mme Bamba, pour mieux comprendre cette notion, il faut
revenir aux critères. Poursuivant, elle a indiqué que ce sont les critères qui
confèrent l'origine appelée "identité économique" d'un produit. Pour
cela, elle a mis l'accent sur deux autres notions importantes que sont : le
produit entièrement obtenu et le produit substantiellement transformé.
D'où deux niveaux d'analyse.
Le produit entièrement obtenu, en règle générale, a
indiqué Mme Bamba, il s'agit des produits du secteur primaire dont
l'agriculture, la pêche... Après s'agissant des substantiellement transformés,
a-t-elle souligné, l'accent est ici mis sur les produits industriels de façon
générale. Il faut donc chercher à savoir s'il y a un changement de position
tarifaire ou non.
Premier cas, deuxième cas, il faut après, évaluer la valeur
des matières non originelles qui ont été utilisées ou incorporées dans la
production de bien final.
Entre autres, il y a une autre notion.
La notion du cumul, donc le cumul matière et le cumul au
niveau territorial.
Le cumul de matière, a souligné Mme Bamba de la ZLECAf, c'est
que vous pouvez avoir un produit dont la fabrication a nécessité
l'incorporation de matières premières provenant peut-être du Ghana, du Cameroun
et de la Côte d'Ivoire. Dès l'instant où ces matières premières sont issues
donc des pays partie cités, en ce moment si vous produisez, vous vous conférez
donc le régime préférentiel ZLECAf. Il y en n'a pas, même si une partie des
matières premières proviennent des zones hors ZLECAf. En ce moment-là, la
valeur des matières premières sera évaluée en rapport avec le prix exwec.
Là, on s'aperçoit que la valeur de ces produits non originels
est inférieure à 60% du prix exwec, qui est le prix de base usine. Mais si la
valeur dépasse les 100%, vous perdez.
Elle a informé aussi sur un autre type, l'observatoire du
commerce africain.
Un outil qui permet aux opérateurs économiques de connaître
les tendances des marchés en vue de savoir quels sont les offres d'ordre
commercial disponible et les saisir.
À la deuxième journée de formation, trois (3) experts se sont
succédé.
Mme Bamba Matiéni, responsable du programme à la ZLECAf, Kio
Siriki, directeur de la coopération internationale et régionale du ministère du
Commerce et de l'Industrie, et Kouakou Félix, sous-directeur de la coopération
internationale et régionale au ministère du Commerce et de l'Industrie.
Tour à tour, ils ont édifié les participants sur les
thématiques suivantes :
L’état des lieux de la mise en œuvre de la ZLECAf au niveau
national et sur la présentation de l'étude sectorielle du commerce offensive ;
l'état des lieux portant sur les négociations de l'accord de la ZLECAf pour
voir le niveau d'avancement des négociations, des initiatives continentales ;
ainsi que la présentation de la stratégie de communication du secrétariat
exécutif comprenant la présentation de la ZLECAf, la semaine de la ZLECAf.
Au cours des échanges, les participants issus de tous les
médias et les blogueurs ont partagé quelques perspectives et des
recommandations pour une mise en œuvre réussie des enjeux de la ZLECAf.
L'honneur est revenu à Mme Kéita Korotoum du service
communication au secrétariat exécutif de NC-ZLECAf de présenter aux
participants, les stratégies de communication.
Camara Fatoumata, assistante administrative au CN-ZLECAf a
quant à elle, présenté la Démo sur <comment utiliser la plateforme barrière
tarifaire et non tarifaire ?>>
Notons qu'à la cérémonie d'ouverture, il y a eu deux (2)
allocutions.
D'abord celle du représentant du ministre du Commerce et de
l'Industrie.
M. Malan, directeur technique, qui au nom de son
ministre, a salué le comité national ZLECAf pour l'organisation de cet atelier,
et qui selon lui, arrive à point nommé dans un contexte économique où une
communication de qualité devient un levier incontournable au développement de
la Côte d'Ivoire. Tout en saluant les participants, il leur a demandé leur
soutien pour le relai médiatique avisé sans lequel cette vision ambitieuse de
la ZLECAf ne saurait se concrétiser.
<< Journalistes professionnels, blogueurs et créateurs
de contenus, vous êtes considérés comme l'un des maillons essentiels entre les
institutions et les citoyens. Bien formés et bien informés, vous devenez de
véritables vecteurs de changement qui ne se limite pas à transmettre
l'information, mais l'explique, la mette en perspective et suscite l'adhésion
de tous >>.
Il n'a pas manqué de rappeler les nombreuses actions
stratégiques engagées par le gouvernement.
Mme Boundy Fatoumata Fofana, secrétaire exécutif de la ZLECAf
a aussi salué le ministre Diarrassouba pour les efforts consentis dans la
concrétisation de ces accords et toutes les personnes qui ont travaillé dans la
mise en œuvre de sa structure.
Profitant de l'occasion, elle a égrené les initiatives
d'envergure menées par l'État de Côte d'Ivoire, avant de situer les enjeux de
cet atelier.
<< Cet atelier qui nous réunit aujourd'hui s'inscrit
dans cette dynamique. Il ne s'agit pas de seulement renforcer les capacités,
mais devons-nous nous associer pleinement au cheminement de la Côte d'Ivoire
prête, compétitive et pleinement connectée au marché intercontinental. C'est un
moment de dialogue, de tarification, d'appropriation, de découverte des
anacardes de la ZLECAf, a-t-elle indiqué.
Et pour clore son propos, elle a tenu à exprimer sa gratitude
pour la disponibilité, l'engagement des hommes de communication aux côtés de la
ZLECAf afin de bâtir une Afrique plus unie, plus prospère.
<< Grâce à vos plumes, vos voix, vos blogs et réseaux
sociaux, la ZLECAf amorcera sa dynamique sur le terrain devenant ainsi une
réalité tangible et il serait souhaitable que toutes les parties prenantes
s'approprient cet accord et en fasse bon usage dans leur intervention
quotidienne. Ensemble, faisons en sorte que l'information devienne un outil de
transformation >>, a-t-elle souhaité.
SerCom URPCI